Ce mercredi 24 avril 2019, la décision d’interrompre les soins de Vincent Lambert tétraplégique en état végétatif depuis plus de dix ans a été validée par le Conseil d’État. Les parents ont annoncé vouloir faire un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme.
« Obstination déraisonnable »
La haute juridiction administrative avait en effet estimé que la décision d’arrêt des soins prise le 9 avril 2019 par le CHU de Reims était légale. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait validé cette procédure qualifiant ce maintien comme étant déraisonnable. Les parents du patient catholiques et traditionalistes estiment quant à eux que leur fils n’est pas en fin de vie et qu’il a besoin d’être stimulé. Pour son épouse au contraire, il est temps de le laisser partir afin de respecter sa volonté. Cet ancien infirmier de 42 ans souffre de lésions cérébrales irréversibles selon les médecins, un état survenu depuis son accident de la route en 2008.
Cloué dans un lit d’hôpital
Depuis 2008, Vincent Lambert a vu son état se dégrader lentement selon le corps médical sans aucun espoir d’une quelconque guérison ou amélioration. Depuis le début de la bataille en 2013, plusieurs juridictions se sont prononcées en faveur de l’arrêt des soins. Ces décisions ont toujours été contestées par les parents de Vincent Lambert. D’après sa soeur Marie, il avait clairement indiqué avant son accident qu’il ne voulait pas de l’acharnement thérapeutique, mais comme de nombreuses personnes, il n’avait pas mis cela par écrit. Comment pourtant en vouloir à cette mère ? Elle refuse de voir partir définitivement son fils, un sentiment que l’on peut comprendre lorsque l’on a des enfants.
La fin de vie en France
Elle désigne les derniers moments d’une personne arrivant en phase avancée ou terminale d’une affection, d’une pathologie grave et incurable. L’objectif pour le corps médical à ce stade n’est pas de guérir, mais de préserver jusqu’au bout une qualité de vie acceptable, digne et sans douleur. Le décès par euthanasie en France est interdit. Pourtant la loi du 2 février 2016 a accordé de nouveaux droits aux personnes en fin de vie. Elle ouvre notamment la possibilité d’une « sédation profonde et continue » jusqu’au décès pour tous ceux qui sont atteints de maladies graves en phase terminale dont la souffrance est insupportable. La question du « suicide assisté » continue d’alimenter les débats et les consciences. Cette loi aujourd’hui n’est pas vraiment respectée, on lui préfère les soins palliatifs.
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