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Tu commences à préparer Noël et tu as l’intention de jeter pratiquement la moitié du repas, car ton envie gargantuesque sera totalement dépassée. Pourtant, il faudrait si peu de choses pour que toi, l’humain soit moins nombriliste et un peu plus intelligent. Pendant ce temps, un ours affamé paye très cher la lourde facture de ton inconscience.
Noël représente parfaitement le phénomène de surconsommation
Pour comprendre la situation, il suffit de dresser deux tableaux. À gauche, nous avons les humains qui n’hésitent pas à surconsommer dans tous les domaines qu’ils peuvent toucher de près ou de loin. Tu as donc l’intention de remplir ton chariot au fil des jours notamment pour préparer ce fameux Réveillon au cours duquel tu auras le loisir de prendre plusieurs kilos. Toutes les recettes de Maïté seront au programme de l’apéro au dessert en passant par les plats et les rafraîchissements. La dinde trônera majestueusement sur la table, elle sera entourée de nombreux accompagnements comme des marrons, des haricots. Certains auront une nette préférence pour des volailles et d’autres s’endetteront pour un soupçon de caviar. Cette orgie de nourriture est totalement inutile, car la tradition de Noël se veut conviviale et chaleureuse. Partager une tartine avec les proches que l’on affectionne particulièrement devrait être le mode idéal prôné par tous.
Un ours se rapproche de la mort pendant que tu t’empiffres
En réalité, il suffit de se promener dans les commerces pour constater que Noël est pratiquement identique à la veille d’une guerre mondiale. Tu as l’impression que la nourriture ne sera plus au rendez-vous la semaine prochaine. Lorsque les macarons avec quelques pourcentages s’invitent pendant les courses, cette envie irrésistible d’acheter juste pour congeler est très difficile à réprimer. Je regarde donc l’humain avec un regard inquiétant, mais également surpris, car j’ai du mal à comprendre son mode opératoire.
- Lorsque des attentats frappent, les habitants se rassemblent pour prier
- Lorsque la mort est à la porte, ils prennent du recul et envisagent l’avenir autrement
- Lorsque des catastrophes se produisent, ils ont pratiquement la larme à l’œil
À droite, nous avons donc les photos d’un ours affamé qui passent tellement inaperçues. Elles reflètent pourtant ta surconsommation, et ton envie de manger cette dinde aux marrons sans aucune restriction même si tu es malade le lendemain. Tu es capable d’avaler des quantités astronomiques de nourriture sous prétexte que Noël est synonyme de bouffe. Un constat assez ahurissant est réalisé tous les ans, certaines personnes s’endettent pour couvrir leur entourage de cadeaux ou acheter ces ingrédients qui finiront leur existence dans la poubelle. Si l’humain arrêtait d’être envieux qu’il se contentait de ce qu’il a et s’il voyait la vie sous un autre angle, peut-être qu’il aurait l’occasion d’avoir ce bonheur tant recherché. En ce qui concerne cet ours, il se rapproche de la mort un peu plus à chacune de tes décisions.
Une scène effroyable d’un ours à l’agonie
Ton inconscience est toutefois lourde à porter puisque la facture explose. Paul Nicklen a dressé un profil alarmant de cette planète qui souffre et qui partage son désarroi, mais comme face à un chien qui aboie tu ne comprends ou ne veux pas comprendre son langage. Tu décides donc de passer ton chemin et de penser à cette journée incroyable où tu pourras craquer ta CB. L’ours pourtant ne peut pas faire mieux pour te monter à quel point ton comportement est révoltant, il n’arrive pratiquement plus à se déplacer, il a des difficultés à se lever et malheureusement, ses heures sont comptées. Lorsque tu seras à table en train de « bouffer » ton repas sans te soucier des personnes dans le besoin, il aura sans doute rejoint le paradis après une vie difficile qui aura consisté à jongler avec le peu de nourriture qu’il aura eu l’occasion de trouver. Le photographe a toutefois partagé des paroles difficiles à supporter :
Toute mon équipe de Sea Legacy ne retenait pas ses larmes et son émotion en observant cet ours polaire à l’agonie. C’est une scène qui me hante encore.
Des humains et des animaux meurent à chaque instant
Le photographe ajoute que cette vidéo qu’il a pu partager sur Instagram reflète exactement le concept de la mort à la fois lente et douloureuse. Ses muscles se sont atrophiés, la famine hante ses journées et il n’a pratiquement plus d’énergie. Il est comme cet enfant malheureux blotti contre sa mère dans les pays où la famine est aussi au rendez-vous. Ils sont tous les deux victimes de ta surconsommation et pendant que tu « bouffes » la vie, eux, ils périssent et attendent la mort qui est pratiquement perçue comme un cadeau. Tu trouveras sans doute cette phrase choquante, mais elle est en réalité une délivrance. Après des années, voire des décennies de souffrance dans une vie qui n’est pas celle que tu espérais en cachette, tu attends cette heure. Cet ours affamé et sans doute décédé peut enfin se reposer après ces journées chaotiques à chercher de la nourriture qu’il n’a pas pu trouver à cause de son manque d’énergie et surtout du réchauffement climatique.
Le photographe lance donc un appel qui ne semble pas avoir été entendu puisqu’une grande partie des humains se moquent tellement de cette situation. Ils regardent le Jour d’Après ou Deep Impact en se disant que la Terre ne pourra jamais mourir, mais la Terre en a tellement marre que tu sois stupide. Tu prends sans rien donner, tu pollues sans te soucier des conséquences, tu voles sans te demander si cela peut être dommageable pour l’environnement. Certes, tu achètes des produits bio et privilégies le fait maison, mais en contrepartie, tu surconsommes, te chauffes à outrance, roules en voiture pour 100 mètres. Certes, les humains ne peuvent pas avoir d’impact sur le réchauffement climatique individuellement, il faudrait une prise de conscience massive et une marche arrière brutale, mais pour cela il faut que les mentalités changent.
Changer son comportement pour préserver la Terre
Certains pensent qu’il est trop tard pour agir. Certes, ce qui est perdu ne reviendra pas, l’ours affamé qui est sans doute décédé ne retrouvera pas la vie. Les glaces fondues ne pourront pas se reformer, mais il est peut-être encore possible de préserver ce qui reste de la Terre qui s’apprête à marcher avec des béquilles, voire un fauteuil roulant si tu ne changes pas ton comportement. Le photographe insiste sur le fait que :
Nous devons réduire notre empreinte carbone, manger la nourriture saine, cesser d’abattre nos forêts et commencer à mettre la Terre au premier plan.
Bien sûr, il ne faut pas loger tout le monde à la même enseigne. Certains humains sont conscients du désastre et ils ont décidé de prendre le taureau par les cornes en changeant leur quotidien. D’autres par contre se moquent éperdument de cette cause, car, l’environnement, ce n’est pas si grave. Sauf que le jour où tu n’auras plus rien, plus de dinde aux marrons, plus de surconsommation, plus d’animaux, plus d’espèces rares, plus d’accompagnements pour tes repas et que tu n’auras plus que tes yeux pour pleurer, comprendras-tu que tu as échoué dans la mission qui t’avait été donnée ? Pourtant, elle était simple : respecter ton prochain. Sauf que ce jour-là tu seras comme cet ours affamé, tu tituberas, tu attendras ton heure et tu espéreras que la faux de la mort ne tardera pas trop pour t’ôter ce reste de vie qui ne fut pas aussi paisible que tu l’aurais voulu. Sur le visage de cet ours, un sourire se glissera puisque les rôles auront changé et tu l’auras bien mérité.
Alors, tu vas changer ou continuer à être stupide ?
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